La Tunisie a besoin de trois milliards de dinars pour boucler son budget de l’année 2021, selon l’expert-comptable, Anis Ouhaïbi.
Intervenu hier mercredi, lors d’une visioconférence sur le projet de loi de finances 2022, il a affirmé que « ces fonds pouvaient être mobilisés, soit par le recours au financement direct, à travers la banque centrale de Tunisie, soit via la coopération bilatérale, en vue de garantir l’appui au budget ».
La visite effectuée par la cheffe du gouvernement, les 25 et 26 octobre 2021 en Arabie saoudite, laisse supposer la deuxième éventualité, a-t-il souligné.
L’expert-comptable a estimé que la marge de manœuvre de l’Etat est aujourd’hui limitée, au vu des difficultés socioéconomiques que traverse la Tunisie.
« Il est nécessaire de prendre des mesures audacieuses, de lancer de réformes effectives, et d’opter pour des solutions intelligentes, en direction de l’allégement des dépenses de l’Etat, à travers notamment, l’orientation de la compensation vers ceux qui la méritent, la libération de plusieurs secteurs d’activité, et la réduction des emplois fictifs ».
Selon son opinion, la loi de finances de l’année 2022 ne devra pas comporter des mesures fiscales, mais plutôt des dispositions visant à améliorer le climat des affaires, notamment, à travers l’allègement des mesures administratives et bureaucratiques, la lutte contre la corruption, l’amélioration de l’aspect logistique, et le règlement des problèmes douaniers.
Cette conférence a été organisée à l’initiative de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), en partenariat avec l’union des petites et moyennes entreprises (UPME).