Par Jamel BELHASSEN
A la faveur du seul but marqué à Bamako à l’aller, la Tunisie a réussi à se qualifier à la phase finale de la coupe du monde 2022 au Qatar après un match retour à Radés bien géré par la bande à jalel Kadri. Face à des Maliens revanchards et forts techniquement et physiquement, les Tunisiens ont opposé d’autres qualités telles que le surpassement, la détermination et le don de soi. A voir comment la sentinelle Laidouni s’est dépensé pour s’opposer à ses vis-à-vis, on comprend aisément qu’en football, à défaut de football réfléchi, basé sur la technique et porté vers l’attaque, on peut compter sur un mental de fer, un dépassement de soi pour aller au bout de ses intentions.
D’entrée, les camarades de Msakni ont opté pour la prudence et l’occupation rationnelle du milieu du terrain afin de limiter les espaces devant les attaquants adverses, rapides et robustes. Après la pause, les Aigles de Carthage ont changé le fusil d’épaule et choisissant le pressing haut pour empêcher leurs homologues maliens de développer leur football. Mission réussie jusqu’au bout. Les dernières minutes furent éprouvantes pour les Tunisiens soutenus par un public des grands jours.
Puis, ce fut la délivrance. La Tunisie touche au but : à savoir une place parmi les grands de la planète foot. Cette sélection dirigée ces dernières semaines par Kadri est allée jusqu’au bout de ses intentions malgré tous les doutes qui l’avaient accompagnée au lendemain de la CAN du Cameroun. Maintenant, les joueurs tunisiens et leurs responsables peuvent savourer les délices de cette qualification pour quelques jours avant de se retremper dans le travail avec comme objectif, l’amélioration de l’animation offensive. Le staff technique aura à sa disposition huit mois avant le coup d’envoi de la prochaine coupe du monde qui sera autrement bien plus exigeante que ces éliminatoires.