Par Jamel Belhassen
C’est connu, la plus belle femme au monde ne peut donner que ce qu’elle a. Samedi soir, à Garoua, la Tunisie, pourtant avertie et appelée à oublier la victoire contre le Nigéria de dimanche dernier pour aborder le match contre le Burkina Faso avec toute l’humilité requise a fini par passer à côté du match.
Et pour cause : outre l’absence de Talbi, le meilleur défenseur du groupe à cause du coronavirus et la méforme de plusieurs éléments- clés à l’instar de Msakni, Khazri, Skhiri et Laidouni, sur plan tactique, on savait tous que les Burkinabés affectionnent bien le jeu en contre et il ne fallait pas leur faciliter la tâche en leur laissant des espaces béants derrière et c’est ce qui s’est passé.
Mondher Kebaier qui a encore une fois choisi de renforcer l’entrejeu a été tout simplement piégé par le jeu direct des Etalons qui ont sauté le milieu en effaçant quatre à cinq joueurs en optant pour le jeu long qui a mis à rude épreuve notre défense où Bronn était très mal à l’aise, tout comme Haddadi. Quant à Ifa qui se sent bien à droite de l’axe central a été aligné à gauche pour perdre quelque peu de ses repères.Le pire, c’est que le même scénario s’est répété tout au long du match sans que le sélectionneur ne daigne réagir pour remettre de l’ordre dans la maison. C’est dire que sur le terrain, les Burkinabés étaient bien supérieurs aux Tunisiens sur tous les plans et leur victoire finale était amplement méritée.
Avec autant d’insuffisances, les Aigles de Carthage ne pouvaient voler haut. C’est la loi du football. Les meilleurs finissent souvent par s’imposer. La déception, si elle ne tue pas elle enseigne. Il appartient aujourd’hui aux nôtres de tirer les enseignements de cet échec, d’effectuer une évaluation objective des moyens des uns et des autres pour ne pas rater au mois de mars le match barrage contre le Mali qui constitue le dernier obstacle sur la route de la Coupe du Monde de Qatar. Une équipe avertie en vaut deux.
