« Ils ont appelé ça un coup de chaud, mais ça aurait pu être bien plus grave. À cinq minutes près, je pouvais tomber dans le coma, m’ont-ils dit à l’hôpital. J’aurais pu rentrer dans un cercueil ».
Janny Sikazwe, l’arbitre « bizarre » qui a arrêté le match avant l’heure, a raconté, de son domicile zambien, à L’Équipe ce qui lui est arrivé le 12 janvier : « Quand je suis arrivé à Limbé, il faisait très chaud, avec un taux d’humidité terrible, de plus de 80 %. Dès mon échauffement, c’était dur. J’avais beau prendre de l’eau, j’avais l’impression d’avoir toujours aussi soif. Et ça s’est détérioré au fil des minutes ».
Il a pu se restaurer à la mi-temps, mais revenu sur le terrain. « J’ai perdu tous mes repères. J’étais confus et je ne me rendais compte de rien. Je n’entendais plus mes assistants qui m’ont dit qu’ils essayaient de me joindre, de m’aider car ils voyaient que quelque chose n’allait pas. Je n’ai même pas eu l’impression qu’ils me parlaient. Je n’en ai aucun souvenir. J’étais dans mon monde, coupé de mes assistants. Même aujourd’hui, je ne vois toujours pas. Ils m’ont certainement parlé, mais ça ne connectait pas. C’est la première fois que je ressentais ça dans ma carrière. »
Il dit avoir été déçu par les commentaires et n’a pas voulu revoir le match ; « Ça m’a fait mal, mais je vais repartir de l’avant ». La CAF, écrit L’Équipe, compte le réinstaller dans le circuit. « Je serai prêt » affirme Janny Sikazwe.