« Dans les prochains jours, nous entrerons avec toute notre force pour achever l’opération et vaincre le Hamas », a déclaré le premier ministre israélien, lundi, lors d’une rencontre avec des soldats réservistes. « Il n’y aura aucune situation où nous arrêterons la guerre. Une trêve temporaire est possible [pour assurer la libération d’otages toujours retenus à Gaza], mais nous irons jusqu’au bout », a-t-il ajouté, selon un communiqué de son bureau diffusé mardi.
L’armée d’Israël a repris son offensive contre le mouvement islamiste dans la bande de Gaza le 18 mars, après une trêve de deux mois. L’enclave palestinienne, dont la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants ont déjà été déplacés depuis le début de la guerre lancée par Israël, en représailles de l’attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre 2023, est soumise à un blocus de l’aide depuis le 2 mars, et en proie à une grave crise humanitaire.
Le chef du gouvernement israélien a aussi évoqué le déplacement d’une partie de la population gazaouie vers d’autres pays. « Nous avons mis en place une administration qui leur permettra [aux Gazaouis] de partir, mais le problème, de notre côté, se résume à une seule chose : nous avons besoin de pays prêts à les accueillir. C’est sur cela que nous travaillons actuellement », a-t-il dit.
« Si nous leur offrons la possibilité de partir, je vous le dis, plus de 50 % partiront, et je pense même bien davantage », a-t-il ajouté. Le cabinet politico-sécuritaire israélien a approuvé, début mai, l’expansion de l’offensive israélienne, prévoyant la « conquête de la bande de Gaza » et la promotion du « départ volontaire des Gazaouis » du territoire palestinien.
En mars, ce dernier avait déjà validé la création d’une direction spéciale pour organiser ce déplacement de population. Un mois plus tôt, le président américain, Donald Trump, soutenu par Israël, avait provoqué un tollé international en proposant de déplacer les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie, pour faire du territoire la « Riviera du Moyen-Orient ».