Dans une vidéo publiée sur Instagram mardi 28 octobre, Ben Cohen, cofondateur de Ben & Jerry’s a pointé du doigt sa maison mère Unilever.
Un parfum qui ne passe pas. Ben Cohen, co-fondateur du fabricant de glaces Ben & Jerry’s, affirme que sa société mère Unilever lui a interdit de lancer une saveur de crème glacée exprimant sa « solidarité avec la Palestine ». Dans une vidéo publiée sur son compte Instagram mardi 28 octobre, il lance un défi pour créer lui-même cette glace.

« Ils méritent dignité, sécurité et les mêmes droits que tout être humain », a-t-il dit à propos du peuple palestinien. Ben Cohen a aussi affirmé que Ben & Jerry’s avait essayé d’arrêter de vendre des glaces dans les territoires palestiniens occupés, mais qu’ils avaient à nouveau été bloqués par leur maison mère.
« Je fais ce qu’ils n’ont pas pu faire. Je fabrique une crème glacée à la pastèque qui appelle à une paix permanente en Palestine et qui appelle à réparer tous les dommages causés », a-t-il ajouté dans sa vidéo. Ben Cohen demande à ses abonnés de l’aider à trouver des ingrédients pour créer ce sorbet, ainsi que pour trouver son nom et le design du pot de glace.
« Nous devons continuer à utiliser notre voix quand Ben & Jerry’s ne peuvent pas pour assurer la paix, la justice et la dignité en Palestine », a écrit le cofondateur de la marque de glace dans le post Instagram qui accompagne sa vidéo.
Une glace à la pastèque produite indépendamment
En réponse, un porte-parole de la Magnum Ice Cream Company, la branche glaces d’Unilever, a déclaré que « ce n’était pas le bon moment pour investir dans le développement de ce produit », a rapporté la BBC. Pour rappel, la pastèque est un symbole de solidarité avec les Palestiniens en raison de ses couleurs similaires à celles du drapeau palestinien : rouge, vert, noir et blanc.
Cette nouvelle crème glacée sera produite indépendamment de la marque Ben & Jerry’s. Elle sera développée sous la marque Ben’s Best, la marque de glaces militante de Ben Cohen, a-t-il précisé dans un communiqué de presse. Il a affirmé qu’il développerait d’autres parfums de glace qui aborderaient les questions que Ben & Jerry’s n’a pas pu traiter publiquement en raison de la décision d’Unilever.
En septembre 2025, le cofondateur Jerry Greenfield avait démissionné de Ben & Jerry’s après plusieurs décennies au sein de l’entreprise. Il avait exprimé ses inquiétudes concernant la compromission de son indépendance après la décision d’Unilever de limiter son activisme social.
