Le journaliste Khalifa Guesmi a été placé en détention provisoire aux termes de plusieurs heures d’interrogatoire par la l’unité nationale des enquêtes dans les crimes terroristes d’El Aouina.
Le correspondant de Mosaïque FM à Kairouan est accusé d’avoir refusé de communiqué ses sources concernant un article relatif à une affaire terroriste dans le gouvernorat de Kairouan, sur la base du décret-loi n° 115 régissant la profession journalistique.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé, vendredi 18 mars à la « libération immédiate » du journaliste. A cet égard, Amira Mohamed, la porte-parole du SNJT a affirmé que Guesmi avait été arrêté conformément aux dispositions de la loi antiterroriste et non du décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse.
Dans un communiqué, le syndicat a appelé le procureur général adjoint à « réviser sa décision » et à se « référer uniquement au décret-loi n° 115 lorsqu’il est question de statuer sur des infractions de presse et d’édition. »
Par ailleurs, le SNJT estime qu’il s’agit là d’un nouvel épisode dans le musellement de la liberté de presse et l’intimidation des journalistes depuis le 25 juillet ».
Le procureur adjoint auprès du Tribunal de Tunis 1 a ordonné la garde à vue du Khalifa Guesmi pour une durée de 5 jours aux fins d’enquête et d’investigation.