Le Liban a déposé, mardi, une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, en réponse à des accusations israéliennes qui lui reprochent de ne pas respecter la résolution 1701, qui avait mis fin à la guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël et appelé à un déploiement important de l’armée libanaise au Liban-Sud.
Il s’agit de la troisième plainte déposée par le Liban contre Israël depuis que la guerre a éclaté entre le Hamas et l’Etat hébreu le 7 octobre 2023, donnant lieu dès le lendemain à des tensions entre le Hezbollah et l’armée israélienne au Liban-Sud.
Cette plainte a été présentée par le représentant permanent du Liban auprès des Nations unies, à la demande du Premier ministre sortant, Nagib Mikati, et du ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, selon un communiqué du Grand Sérail.
Son texte condamne les récentes actions israéliennes violant la résolution 1701, telles que l’utilisation d’armes prohibées, comme les munitions à phosphore blanc, causant des incendies et des dommages aux civils, des attaques contre des journalistes ou encore des assauts contre des centres de l’armée libanaise.
Les Forces intérimaires des Nations unies au Liban (Finul) sont présentes au Liban-Sud, une région sous influence du Hezbollah.
Le Liban a réaffirmé son engagement en faveur de l’autodéfense et de la mise en œuvre complète de la résolution 1701, et a demandé le soutien des Nations unies pour garantir son intégrité territoriale, sa souveraineté et le retour en toute sécurité des personnes déplacées (au Liban-Sud). Il a également souligné l’importance de mettre fin à l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens pour parvenir à une paix durable au Moyen-Orient.
Le 4 janvier, le Liban avait déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité concernant l’assassinat, par Israël, du chef adjoint du Hamas, Saleh el-Arouri, dans la banlieue sud de Beyrouth, le qualifiant de « phase la plus dangereuse » des attaques israéliennes contre le pays. La plainte indiquait qu’Israël avait employé six missiles dans cette attaque et qu’il utilisait l’espace aérien libanais pour bombarder la Syrie.
En octobre 2023, le Liban avait porté une autre plainte auprès de l’ONU, concernant la mort du journaliste de Reuters Issam Abdallah, tué par une frappe israélienne au Liban-Sud.