Des chasseurs ont mené des bombardements «de précision» ce vendredi 27 octobre au petit matin, en représailles à des attaques contre les troupes américaines dans la région par des groupes soutenus par Téhéran.
Les frappes aériennes américaines ont eu lieu vers 4 h 30 près d’Abu Kamal, une ville de l’est de la Syrie à la frontière avec l’Irak, sur ordre de Joe Biden, selon le Pentagone.
«Ces frappes d’autodéfense de précision sont une réponse à une série d’attaques contre le personnel américain en Irak et en Syrie par des milices soutenues par l’Iran, a déclaré le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, dans un communiqué. Les troupes américaines et leurs alliés ont été attaqués au moins 19 fois en Irak et en Syrie par des forces soutenues par l’Iran depuis le début du mois, d’après le Pentagone.
«Ces attaques soutenues par l’Iran contre les forces américaines sont inacceptables et doivent cesser», a continué Lloyd Austin. Avant de prévenir : «Les Etats-Unis ne toléreront pas de telles attaques et se défendront eux-mêmes, ainsi que leur personnel et leurs intérêts.»
En revanche, face au risque d’embrasement de la région en pleine guerre entre le Hamas et Israël, un haut gradé américain a précisé que cette attaque américaine n’avait pas été coordonnée avec l’Etat hébreu. «Ces frappes d’autodéfense bien ciblées […] sont séparées et distinctes du conflit en cours entre Israël et le Hamas, et ne constituent pas un changement dans notre approche» concernant cette guerre, a insisté le ministre de la Défense.
Le ministre iranien des affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, avait déclaré jeudi à la tribune de l’ONU que si l’offensive israélienne contre le Hamas ne cessait pas, les Etats-Unis «ne seraient pas épargnés».