Les Etats-Unis ont prévenu lundi que tout cessez-le-feu à Gaza décrété par Israël profiterait au Hamas, au moment où les appels à une trêve humanitaire se font de plus en plus nombreux.
Un cessez-le-feu « donnerait au Hamas la possibilité de se reposer, de se rééquiper et de se préparer à continuer à lancer des attaques terroristes contre Israël », a déclaré à la presse le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
Décision également confirmée par le président américain Joe Biden lors d’un déclaration aux médias.
« Les otages doivent être libérés, ensuite on pourra discuter », a déclaré le président américain lorsqu’interrogé sur son soutien à un tel cessez-le-feu.
Washington a aussi affirmé publiquement que l’Etat hébreu était le seul décideur s’agissant du calendrier de la guerre destinée à « éradiquer » le Hamas.
Néanmoins, les Etats-Unis conseillent à Israël de se « retenir pour l’heure » de mener une offensive terrestre dans Gaza et les tiennent informé de ses discussions avec le Qatar, qui sert de médiateur avec le Hamas, ont déclaré des sources. Washington voudrait bénéficier de plus de temps pour libérer des otages supplémentaires et se préparer à une potentielle escalade régionale du conflit.
A la veille d’une visite du président Emmanuel Macron à Tel-Aviv, la France a appelé lundi à une « trêve humanitaire » qui « pourra mener à un cessez-le-feu » entre Israël et le Hamas.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme Volker Türk a appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza, appelant les dirigeants à faire des « choix courageux ».
« L’humanité doit primer », a-t-il insisté, soulignant que « beaucoup trop de civils, dont de nombreux enfants, ont déjà perdu la vie – dans les deux camps »