Les États-Unis ont imposé jeudi des sanctions contre des responsables de l’Autorité palestinienne et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), accusant les deux organismes d’avoir pris des mesures pour “internationaliser leur conflit avec Israël”, selon un communiqué du département d’Etat américain.
Washington les accuse en outre de “continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l’incitation et la glorification de la violence”, et indique que les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres de l’OLP et de l’Autorité palestinienne.
L’annonce de ces sanctions américaines survient au moment où de nombreux Etats, dont la France, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, provoquant la colère d’Israël et des Etats-Unis qui parlent d’une « récompense » faite au Hamas dans la bande de Gaza.
« Il est dans l’intérêt de notre sécurité nationale d’imposer des sanctions et de tenir l’OLP et l’Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix », a poursuivi le département d’Etat.
Visite à Gaza
L’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, est arrivé jeudi en Israël pour « discuter des prochaines étapes » de la guerre à Gaza avec l’allié israélien, sous une pression internationale inédite d’un nombre croissant de pays promettant de reconnaître un Etat de Palestine.
Ce vendredi 1er août, l’émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre dans la bande de Gaza, territoire dévasté par 22 mois de guerre entre Israël et le Hamas et menacé d’une « famine généralisée » selon l’ONU.
Selon la porte-parole de la Maison Blanche, Steve Witkoff et l’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, se « déplaceront à Gaza pour inspecter les sites de distribution » d’aides et mettre en place un « plan pour livrer davantage de nourriture ».
« Ils rencontreront des habitants de Gaza pour entendre de leur bouche évoquer cette terrible situation », a-t-elle ajouté. Ils « feront un bilan auprès du président […] afin d’approuver un plan final pour la distribution d’aide ».
Steve Witkoff, pour qui cela sera la deuxième visite à Gaza après s’y être rendu en janvier dernier, a également rencontré le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Famine généralisée
Après 22 mois d’une guerre sans répit contre le Hamas, ce territoire sous blocus israélien est désormais menacé d’une « famine généralisée », selon l’ONU, et totalement dépendant de l’aide humanitaire distribuée par camions ou larguée depuis les airs.
Les morts tombés sous les tirs et bombardements israéliens s’y comptent par dizaines chaque jour, dénoncent les sources palestiniennes.
Jeudi matin, plusieurs dizaines de corps, essentiellement des hommes tués par balles la veille autour de camions transportant de l’aide, selon leurs proches, gisaient empilés à la morgue de l’hôpital al-Chifa, dans le nord de Gaza, a constaté un correspondant de l’AFP.