-Pour le président américain, Donald Trump, il s’agit de l’une « des approbations les plus importantes de l’histoire des Nations unies ». La résolution, vue par l’Agence France-Presse, donne mandat, jusqu’au 31 décembre 2027, à un « comité de la paix », organe de « gouvernance de transition » jusqu’à une réforme de l’Autorité palestinienne. Ce comité doit être présidé par Donald Trump.
-La mission permanente de la France auprès de l’ONU a, elle, dans un communiqué publié sur X, expliqué son vote : « La France a voté en faveur de la résolution afin de répondre aux besoins les plus urgents des populations et soutenir les efforts de paix en cours. Cette résolution doit notamment ouvrir la voie à un accès humanitaire massif et sans entraves ; au rétablissement de la sécurité des populations ; à une dynamique politique crédible, fondée sur la solution à deux États. La mobilisation du Conseil de sécurité sera essentielle pour la mise en œuvre de la résolution, notamment pour le déploiement de la force internationale de stabilisation temporaire à Gaza. »
-Pour le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, l’adoption de la résolution est « une étape importante dans la consolidation du cessez-le-feu ».
-Le Hamas a estimé que le texte, soutenu par l’Autorité palestinienne, « ne répond[ait] pas aux exigences et aux droits politiques et humains » des Palestiniens, imposant « un mécanisme de tutelle internationale sur la bande de Gaza, ce que notre peuple, ses forces et ses composantes rejettent ».
-Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait déclaré dimanche : « Notre opposition à un Etat palestinien sur quelque territoire que ce soit n’a pas changé », alors que le texte évoque, dans sa version finale, l’éventualité d’un Etat palestinien. « Les conditions pourraient finalement être en place pour un chemin crédible vers une autodétermination palestinienne et un statut d’Etat » après la réforme de l’Autorité palestinienne, est-il écrit. L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Danny Danon, a insisté, de son côté, sur le retour des corps des trois derniers otages encore à Gaza et sur la « démilitarisation du Hamas ».
-L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassili Nebenzia, a, lui, regretté que « le Conseil donne son aval à une initiative américaine sur la base de promesses de Washington, accordant le contrôle total de la bande de Gaza au comité de la paix », alors que la Russie, qui a fait circuler un texte concurrent, avait justifié cette initiative par le fait que la résolution américaine n’allait pas assez loin dans la perspective d’un Etat palestinien, affirmant un « engagement indéfectible » en faveur de la solution à deux Etats.
-Pour le directeur du plaidoyer auprès des Nations unies à Human Rights Watch, Louis Charbonneau, il est important que cette résolution ne diminue en rien « l’obligation qu’ont Israël et ses alliés de se conformer au droit international humanitaire et aux droits humains ».
