Mohamed Jihad Mejdoub, étudiant tunisien en troisième année de médecine à la faculté de Sfax, a été condamné à dix ans de prison après son arrestation en septembre 2023 à Kasserine. Selon ses proches et l’association Intersection, il aurait été interpellé sans motif clair, simplement en raison de son apparence religieuse et d’objets personnels comme un Coran et un tapis de prière.
Une fouille de son téléphone, effectuée sans mandat judiciaire, aurait révélé son abonnement à des chaînes religieuses, déclenchant l’intervention de la brigade antiterroriste. À son domicile, une veste lestée — d’abord suspectée d’usage militaire — s’est avérée être un accessoire sportif.
Malgré l’absence de preuves concrètes d’activités violentes, Mejdoub a été condamné à deux peines de cinq ans pour appartenance présumée à un groupe terroriste et préparation d’actes violents. Actuellement détenu à la prison de Mornaguia, il souffrirait de conditions de détention alarmantes. Cette affaire soulève de nombreuses questions sur les dérives sécuritaires et les atteintes aux droits des étudiants tunisiens.