L’armée israélienne a affirmé dimanche avoir tué Haitham Ali Tabatabai, présenté comme le “chef d’état-major” du Hezbollah, lors de la frappe le visant menée plus tôt dans la journée contre un immeuble résidentiel de la banlieue sud de Beyrouth.
L’armée “a frappé dans la région de Beyrouth et éliminé le terroriste Haitham Ali Tabatabai, chef d’état-major du Hezbollah”, a-t-elle déclaré dans un communiqué, qualifiant l’homme “d’agent clé et vétéran” du mouvement pro-iranien. La frappe, annoncée plus tôt par Israël, a tué au moins cinq personnes et blessé 28 personnes, selon le ministère libanais de la Santé.
La frappe a touché les troisième et quatrième étages d’un immeuble de neuf étages, autour duquel des ambulances se sont rassemblées tandis que des secouristes inspectaient les appartements, a constaté sur place un journaliste de l’AFP.
L’agence de presse officielle libanaise a rapporté “des blessés et des dégâts importants” dans cette zone densément peuplée.
Il s’agit de la première frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, depuis le 5 juin, et la cinquième depuis le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste entré en vigueur fin novembre 2024.
Plus tôt dans la matinée, M. Netanyahu avait prévenu que son pays ferait “tout ce qui est nécessaire” pour empêcher un renforcement du Hezbollah au Liban et du Hamas dans la bande de Gaza. “Nous continuons à frapper le terrorisme sur plusieurs fronts”, a-t-il déclaré lors d’une réunion de son cabinet.
Israël a récemment intensifié ses frappes dans le sud du Liban, disant viser le groupe soutenu par l’Iran, qu’elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu.
Le président libanais demande à la communauté internationale d’« intervenir avec force » pour mettre fin aux attaques israéliennes
Le président libanais, Joseph Aoun, considère que la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth est « une preuve supplémentaire qu’[Israël] se moque des appels répétés à cesser ses attaques contre le Liban et refuse d’appliquer les résolutions internationales » pour mettre fin à l’escalade de la violence dans la région. Dans un communiqué, le chef d’Etat demande « à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités et d’intervenir sérieusement et avec force pour mettre fin aux attaques contre le Liban ».
