La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé, ce lundi, l’imposition de l’état de force majeure au port pétrolier de Zueitina (centre), au lendemain de la prise de la même mesure sur le champ pétrolifère d’al-Fil (Sud-(Ouest), après l’irruption de groupes d’individus sur ces sites pétroliers, illustrant la vague de blocus de lieux de production et d’exportation du pétrole, en lien avec la crise politique née de l’existence de deux gouvernements rivaux. Exploité par le géant italien de l’énergie Eni et par la NOC, le champ pétrolifère d’al-Fil produit environ 70.000 barils de brut par jour, sur un total de 1,2 million de barils par jour dans l’ensemble du pays, selon les chiffres du gouvernement. Samedi, « un groupe de citoyens du sud » libyen avait annoncé l’arrêt de la production sur le champ al-Fil, « tant que le gouvernement désigné par le Parlement n’a pas pris ses fonctions dans la capitale », selon l’agence de presse libyenne Lana.
Le pétrole et le gaz représentent une source principale de revenus pour la Libye. Le secteur a cependant souffert au cours des dernières années des conflits armés et des fréquentes fermetures des champs et des ports pétroliers.