L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution en faveur de deux États indépendants, celui israélien et palestinien, mais où le Hamas n’aurait aucune place au sein d’un gouvernement. Un accord fruit d’une négociation minutieuse, selon laquelle les États arabes, en échange d’un soutien clair de l’ONU à un État palestinien indépendant, condamneront plus fermement que jamais les attaques du Hamas du 7 octobre.
La résolution, fondée sur la “Déclaration de New York” rédigée par la France et l’Arabie saoudite, a été adoptée par 142 voix pour, 10 contre (dont Israël et les États-Unis) et 12 abstentions. La Tunisie n’a pas exprimé de vote. Elle condamne clairement le mouvement palestinien et réclame qu’il rende les armes, sans oublier la libération immédiate de tous les otages. Il s’agit de la condamnation la plus ferme du Hamas jamais prononcée par l’ONU et elle est considérée comme une étape clé vers une solution à deux États.
“Sous l’impulsion de la France et de l’Arabie Saoudite, 142 pays ont adopté la Déclaration de New York sur la mise en œuvre de la solution à deux États”, s’est félicité le président Emmanuel Macron sur X.

Reconnaissance internationale
Ce vote prépare une conférence cruciale de l’ONU où des pays comme la France, le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie pourraient reconnaître officiellement l’État de Palestine. Bien que les trois quarts des États membres de l’ONU l’aient déjà fait, le Premier ministre israélien Netanyahou continue d’insister sur le fait qu’Israël n’acceptera jamais un État palestinien. La résolution appelle également au déploiement d’une mission internationale temporaire de stabilisation pour protéger la population et assurer la sécurité de la Palestine autant que d’Israël.
Tensions régionales
Cet accord intervient dans un contexte de tensions croissantes dans la région. Le Conseil de sécurité de l’ONU a récemment condamné le bombardement du Qatar. De plus, les Émirats arabes unis subissent des pressions pour suspendre les accords d’Abraham avec Israël. À l’approche du sommet arabo-islamique de Doha, la région semble se préparer à une réponse collective aux récentes actions israéliennes.