L’humoriste Lotfi Abdelli, a posté sur les réseaux sociaux, un message où il annonce qu’il quitte définitivement le pays. « Vous avez volé le peu d’espoir que j’avais » a ajouté le comique.

Dans la soirée de dimanche alors qu’il donnait un spectacle à Sfax, le comique a adressé plusieurs critiques aux politiciens et sécuritaires, ce qui a provoqué la colère de ces derniers. Quelques agents présents sur place ont, d’ailleurs, tenté d’interrompre le spectacle à plusieurs reprises en s’attaquant à Lotfi Abdelli qui a refusé de quitter la scène.
Le ministère de l’Intérieur a démenti, pour sa part, tout refus des sécuritaires de sécuriser le spectacle de Lotfi Abdelli organisé dimanche à Sfax et a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les évènements survenus hier.
Le département réagissait à la polémique qui a secoué la toile après que quelques agents présents sur place ont essayé d’interrompre le spectacle de Lotfi Abdelli en réaction aux critiques de l’humoriste jugées offensantes.
e ministère de l’Intérieur a indiqué, dans son communiqué, que Lotfi Abdelli s’était attaqué à l’institution sécuritaire avec un geste obscène ce qui a suscité l’ire des unités déployées pour sécuriser le spectacle.
Il a ajouté que les agents de sécurité étaient restés sur place jusqu’à la fin du spectacle et qu’ils avaient, en plus, raccompagné l’humoriste jusqu’à son hôtel.
Le département a fait savoir que le Parquet, consulté, avait ordonné l’ouverture d’une enquête sur les circonstances dans lesquelles cet incident a eu lieu en plus d’une enquête administrative au sein du ministère de l’Intérieur.
Le ministère de l’Intérieur a, par ailleurs, souligné son attachement au respect des droits de l’Homme et de la liberté d’expression dans le cadre des lois en vigueur.
Lotfi Abdelli a affirmé alors qu’il avait été contacté par le président de la République, Kaïs Saïed et que le chef de l’Etat lui avait exprimé son soutien. Le comédien a aussi précisé que le président de la République lui avait parlé pendant trente minutes et qu’il lui avait affirmé qu’en Tunisie « nous sommes nés libres et nous mourrons libres ».