« Le pape François n’a cessé d’élever la voix pour implorer la paix et appeler à la raison, à des négociations honnêtes afin de trouver les solutions possibles, car la guerre, disait-il, n’est que mort d’êtres humains, destruction de maisons, d’hôpitaux et d’écoles. La guerre laisse toujours le monde pire qu’il n’était auparavant : elle est toujours une défaite douloureuse et tragiques pour tous ». Ces mots de l’homélie prononcée par le cardinal Battista Re, doyen du Sacré Collège lors de la messe à Saint-Pierre ont été entendus par Donald Trump et Volodymyr Zelensky qui s’étaient brièvement rencontrés dans la basilique même. Les deux hommes ont également échangé avec le Français Emmanuel Macron et le Britannique Keir Starmer. Totalement inédit et presque impensable : de la diplomatie dans cette basilique sacrée…
Qu’ont-ils pu se dire Trump et Zelensky ? Un entretien « très productif », dit-on du côté américain, « constructif » selon la partie ukrainienne qui « espère des résultats ». Peut-être, mais n’ont-ils pas surtout rappelé des positions qui sont diamétralement opposées. Zelensky a précisé qu’il avait parlé d’un cessez-le-feu inconditionnel. Quelques heures plus tôt, Trump avait réaffirmé que la Crimée était russe, que l’Ukraine était responsable de la guerre et que Moscou ferait une « grosse concession » en ne s’emparant pas de toute l’Ukraine.
Le pape défunt qui, en mars avait demandé à l’Ukraine de « hisser le drapeau blanc » et de négocier, était dans sa logique de paix, ne s’était pas élevé contre les buts de guerre russe. Dans une interview accordée à Anne Nivat pour l’hebdo français Le Point, le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov répète qu’ « il faut un statut neutre pour l’Ukraine. Et reconnaître la réalité des territoires. Il assène : « Nous voulons atteindre nos buts. Pacifiquement ou militairement, on les atteindra ». Pas vraiment un discours de paix.
D‘autres rencontres ont eu lieu après la cérémonie officielle. Du “positif” selon l’Elysée. On devrait bientôt en savoir plus, mais il semble que l’essentiel de ce ballet diplomatique tourne autour des concessions qui pourraient mener à un cessez-le -feu -prélude de réelles négociations.
Absent pour cause de mandat d’arrêt international émis par la CPI, Poutine a déclaré que les forces ukrainiennes ont été expulsées de la dernière partie de la région de Koursk qu’elles détenaient.
***Il n’ya p as eu de second entretien Trump-Zelensky, mai sur son réseau Truth social, le président américain semble avoir été ébranlé par son homologue de Kiev : « Il n’y avait aucune raison pour Poutine de tirer des missiles sur des zones civiles, des villes et des villages, ces derniers jours. Cela me fait penser que, peut-être, il ne veut pas arrêter la guerre et qu’il me balade, et alors il faut faire autrement. Trop de gens meurent ! »