La justice s’est prononcée, ce mercredi, sur le sort des trois étudiants arrêtés à Gabès : Mohamed Ali Trimi a été condamné à quatre mois de prison ferme, tandis que les deux autres jeunes militants écologistes écopent chacun de deux mois de prison ferme.
Les étudiants ont été arrêtés lors d’une manifestation dénonçant la pollution du Groupe chimique tunisien et contre le projet d’installation d’une usine d’hydrogène vert dans la région.
Selon l’avocat et président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, Bassem Trifi, ces jeunes ont été poursuivis en vertu des articles 79 et 127 du Code pénal. Ils sont accusés d’avoir pris part à un attroupement susceptible de troubler l’ordre public, avec pour but de commettre une infraction ou de s’opposer à l’exécution de la loi, ainsi que d’avoir exercé des violences à l’encontre d’un fonctionnaire public.
Dans une publication datée du 26 mai, Me Trifi avait déjà alerté sur l’injustice dont seraient victimes ces jeunes militants, soulignant le caractère pacifique de leur engagement environnemental dans une région longtemps sinistrée par les activités industrielles.
La LTDH et plusieurs défenseurs des droits humains dénoncent une nouvelle fois une criminalisation des mouvements citoyens, en particulier lorsqu’ils touchent à des enjeux sensibles comme la justice environnementale.