Il faudra désormais une autorisation pour exporter de l’huile d’olive du Maroc. La mesure, qui fait suite à la publication au Bulletin officiel d’un arrêté du ministère du commerce, vise à « stabiliser les prix à la consommation » et « demeure valable jusqu’au 31 décembre 2024 », a annoncé, jeudi 12 octobre, le ministère de l’agriculture.
La situation est catastrophique non seulement au Maroc, mais dans tout le pourtour méditerranéen occidental », explique Rachid Benali, le président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive. En Espagne et en Italie, les deux leaders mondiaux du secteur, les chaleurs extrêmes ont fortement affecté les cultures. Jeudi, le kilo d’huile extra-vierge atteignait 9 euros à la Bourse de Jaén, la principale province de production en Espagne. Il valait moins de 6 euros il y a un an.
Classé dans le top 10 des producteurs d’huile d’olive, le Maroc n’est pas épargné par cette situation climatique préoccupante. En septembre, les températures ont fréquemment atteint les 35 °C dans la région de Meknès, première zone de production du pays.
La production d’huile d’olive pour la campagne 2023-2024 chutera d’un tiers, selon les professionnels. « Le Maroc devrait produire 80 000 tonnes environ, contre 120 000 tonnes en 2022 ».