L’ancien ministre Mehdi Ben Gharbia a entamé, lundi 10 novembre 2025, une grève ouverte de la faim pour dénoncer ce qu’il considère comme une injustice et un harcèlement judiciaire à son encontre.
L’annonce a été faite par sa sœur, Mouna Ben Gharbia, sur sa page Facebook, où elle a précisé que cette décision intervient à la suite de l’émission d’un mandat de dépôt « préventif » à son encontre, alors même que sa peine initiale n’était pas encore achevée. Elle dénonce une procédure « irrégulière et sans précédent », décidée par la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis le 15 mai 2025, et exécutée par un juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis.
Cette décision concerne 31 personnes, dont plusieurs ne seraient liées à l’affaire que par des contacts téléphoniques. La famille de Mehdi Ben Gharbia souligne que ce dernier n’a toujours pas été entendu dans le cadre de cette procédure et qu’il risque une prolongation de détention sans fondement légal. Par ce mouvement de grève, l’ancien ministre entend réclamer son droit à un procès équitable et à la transparence judiciaire.
D’autres détenus sont actuellement également en grève de la faim, notamment Jahouar Ben Mbarek, depuis deux semaines, ou encore Issam Chebbi et Rached Ghannouchi.
