Plus de deux semaines après la mort de Mahsa Amini, le mouvement de contestation se poursuit en Iran, même si les informations peinent à filtrer. Samedi 1er octobre, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs universités. « Des étudiants ont manifesté samedi dans des universités pour dénoncer les agissements de la police envers les protestataires », a affirmé l’agence de presse iranienne Fars.
Un de ces rassemblements, à Téhéran, a donné lieu à des « heurts » et des manifestants ont été arrêtés, affirme Fars, qui n’a pas détaillé la localisation des autres manifestations ni l’affluence.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos vérifiées ont circulé montrant des dizaines de manifestants dans des universités, samedi, notamment à Téhéran et à Machhad, et vendredi à Saqez, la ville d’où était originaire de Mahsa Amini. « La ville est noyée dans le sang, mais nos professeurs gardent le silence ! » ont scandé des manifestants devant l’université de Karaj, à l’ouest de Téhéran, selon une vidéo diffusée par l’ONG Iran Human Rights, basée à Oslo. Le journal Khayan a de son côté affirmé que son siège à Téhéran avait été attaqué samedi par « des émeutiers ». Principal quotidien ultraconservateur du pays, Khayan a pris position contre les manifestants, les qualifiant de « mercenaires de l’ennemi ».
Iran Human Rights recense au moins 92 morts depuis le début de mouvement de protestation, le 16 septembre, selon un nouveau bilan publié dimanche (en anglais). L’agence Fars affirme, elle, qu’environ 60 personnes ont été tuées. Plus de 1 200 manifestants ont été arrêtés, selon un bilan officiel.