La Prix Nobel autrichienne de littérature, Elfriede Jelinek, a condamné sur son site Internet la politique d’un « criminel » comme Benyamin Nétanyahou faisant « payer un nombre incalculable d’innocents » à Gaza, en « majorité des femmes et des enfants ». « Israël doit vivre, mais il faut aussi laisser vivre les Palestiniens », a écrit dans un texte l’écrivaine de 78 ans, distinguée en 2004, qui avait dénoncé le Hamas après l’attaque du 7-Octobre.
« Ecoutez : tous les Palestiniens » ne « misent pas sur le terrorisme », estime l’intellectuelle, déplorant « la destruction de leur maison » et « la mort de dizaines de milliers de personnes ». Elle regrette que la « solidarité de facto inconditionnelle avec Israël » et le « plus jamais ça » de l’Autriche et de l’Allemagne en raison de leur responsabilité dans le génocide des juifs d’Europe, soit devenue une « coquille vide, un sol recouvert de tapis de bombes ».
L’auteure, dont le père juif a survécu au national-socialisme, évoque « le colonialisme de peuplement au mépris du droit international », « le nettoyage ethnique pour une terre promise » qui appartiendrait « à tous les juifs mais à personne d’autre ». Elle appelle au soutien des « démocrates » en Israël, qui « s’opposent sans relâche à ce gouvernement d’extrême droite », alors que les « plans historiques d’annexion de Gaza …) menacent aujourd’hui de devenir réalité ».
« Au lieu de la position “pro-israélienne” aveuglée par l’histoire et irréfléchie de la classe politique et de l’opinion publique de nos pays, nous devrions plutôt nous ranger aux côtés des efforts désespérés des groupes israéliens de défense des droits humains », écrit encore Elfriede Jelinek.