L’animatrice belge Maureen Dor sort également du silence. Alors qu’une vaste enquête à charge à l’encontre de Nicolas Hulot a été diffusée sur France 2 dans la soirée du jeudi 25 novembre par Envoyé spécial, où plusieurs femmes l’accusent de faits de violences sexuelles, Maurenn Dor confie à son tour, dans un courrier envoyé à l’émission et publié par France Info, avoir été agressée sexuellement par Nicolas Hulot. Les faits se seraient déroulés dans un hôtel de Bruxelles en 1989, alors qu’elle n’avait que 18 ans. Aujourd’hui âgée de 51 ans, elle affirme que l’ancien candidat à la présidentielle lui aurait « sauté dessus » et aurait « tenté de l’embrasser » contre son gré.
Pour sa part, en retrait de la vie politique depuis 2018, après avoir été ministre et influent dans les cercles du pouvoir, Nicolas Hulot a déclaré mercredi 24 novembre sur BFMTV qu’il quittait « définitivement » la vie publique. L’ancien journaliste et animateur télé s’exprimait en amont de la diffusion de nouveaux témoignages de « quatre ou cinq » femmes, selon ses propos, l’accusant d’agression sexuelle et de viol pour des faits prescrits. « Je quitte définitivement la vie publique tout simplement parce que je suis écœuré. (…)Je quitte mon engagement et je ne m’exprimerai plus. C’est trop lourd payé », a-t-il ajouté, en niant farouchement la véracité des accusations. « Ni de près ni de loin je n’ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères », a affirmé Nicolas Hulot. « Je n’ai jamais contraint qui que ce soit », a-t-il martelé, dénonçant un « système qui est en train de perdre la raison », avec « la justice qui se déplace sur les plateaux de télévision ».Il ne présidera plus la fondation qu’il avait créée dès 1990 en faveur de l’écologie (la FNH, Fondation pour la nature et l’homme), qu’il a qualifiée « d’œuvre de [sa] vie ».
Notons que dans un reportage de 62 minutes, l’émission de France 2 donne la parole aux accusatrices. L’enquête télévisée comprend notamment le témoignage de la militante écologiste Claire Nouvian et revient sur la plainte pour viol déposée en 2008 par Pascale Mitterrand, petite-fille de l’ancien président, classée sans suite, car les faits étaient prescrits.