« Le président de la République », Mohamed Bazoum, « a eu la visite de son médecin aujourd’hui » (samedi), qui lui « a également apporté à manger », ainsi qu’à son fils et à sa femme retenus avec lui, a affirmé ce proche. « Il va bien au vu de la situation », a-t-il ajouté.
Plusieurs représentants d’organisations et de pays alliés du Niger avant le coup d’Etat ont exprimé leur inquiétude quant aux conditions de séquestration et à l’état de santé du président déchu. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé vendredi « ses vives préoccupations » sur « la détérioration des conditions de détention » de M. Bazoum.
Ce samedi également, une délégation de chefs religieux nigérians est arrivée à Niamey, afin de rencontrer des responsables de la junte militaire au Niger. Les chefs religieux ont été reçus à l’aéroport Diori Hamani par le Premier ministre civil fraîchement nommé, Ali Mahaman Lamine Zeine, selon l’Agence de Presse nigérienne (ANP). Cette délégation de chefs religieux est dirigée par le Sheikh Bala Lau, le chef d’Izala, un mouvement islamique d’inspiration salafiste, au Nigeria.
Une source proche de la délégation a confirmé à l’AFP cette « mission de médiation » menée avec l’accord du président du Nigeria Bola Tinubu, également président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Son objectif est « d’apaiser les tensions créées par la perspective d’une intervention militaire de la Cédéao », selon cette source.
Une délégation de la junte au Niger a été reçue à Conakry par les autorités militaires guinéennes, auxquelles elle a demandé « un soutien renforcé pour affronter les défis à venir », a rapporté samedi 12 août au soir la télévision publique guinéenne, alors que le régime militaire à Niamey se trouve toujours sous la menace d’une intervention ouest-africaine.