Le président turc Recep Tayyip Erdogan a averti ce mercredi que la Turquie ne « satisfera » pas nécessairement les « attentes » de la Suède, candidate à l’entrée dans l’Otan, lors du prochain sommet annuel de l’Alliance atlantique à Vilnius (Lituanie), les 11 et 12 juillet.
« Si Dieu le veut, je participerai (à ce sommet). La Suède a des attentes mais cela ne signifie pas que nous les satisferons », a déclaré le président turc, qui bloque depuis treize mois l’entrée de la Suède dans l’Otan, lui reprochant notamment sa mansuétude envers les militants kurdes réfugiés sur son sol.
« Pour que nous puissions nous conformer à ces attentes, il faut tout d’abord que la Suède fasse sa part », a ajouté le chef de l’Etat à l’attention des journalistes présents à bord de son avion à son retour d’une visite en Azerbaïdjan, selon des propos rapportés mercredi.
La Turquie, qui a donné son feu vert fin mars à l’entrée de la Finlande dans l’Alliance, reste le seul des 31 États membres de l’Otan avec la Hongrie à n’avoir pas encore ratifié l’adhésion suédoise.
Le gouvernement suédois a annoncé lundi l’extradition vers la Turquie d’un partisan du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), condamné en Turquie pour trafic de drogue, répondant de facto à une condition posée par Ankara pour l’entrée de la Suède dans l’Otan.
Mais les autorités turques réclament des dizaines d’extraditions de militants réfugiés en Suède et qu’elles qualifient de « terroristes », une requête impossible à satisfaire selon l’exécutif suédois, les tribunaux indépendants ayant le dernier mot sur ces dossiers.