
Par Sayda BEN ZINEB
L’année 2022 sera marquée d’une pierre blanche pour la Fondation Hasdrubal pour la Culture et les Arts, à la suite des nombreuses initiatives prises par son Vice-président Raouf Amouri et son directeur musical, Laurent Jost, qui viennent de mettre en place un partenariat international avec le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris. Cette convention qui a été signée en septembre 2022 pour une durée de trois ans renouvelables, en faveur des étudiants tunisiens et français, reposera dès janvier 2023, sur deux axes prioritaires : la formation et les échanges culturels franco-tunisiens.
En effet, tout le bilan des actions majeures menées en 2022 ainsi que les aboutissements et les arcanes dudit projet, ont été exposés lors d’une rencontre avec la presse à Hammamet, en présence de Raouf Amouri, le maître de céans, Laurent Jost, cheville ouvrière de cette aventure, Ridha Amouri, chargé de la prestigieuse collection de toiles d’Hasdrubal, Hamma Hanachi, chargé de Com et membre de la Fondation, sans oublier les artistes hors pairs, Aida Niati et Zièd Zouari (violoniste) ; un duo et une complémentarité humaine et artistique qui nous surprend à chaque fois.
Tendre la main aux jeunes …
Dans son intervention, Laurent Jost nous a rappelé l’attention particulière formulée par le Chef de l’Etat français et son épouse pour la poursuite des actions au service des bonnes relations entre la France et la Tunisie et des échanges culturels entre les deux pays. La ministre française de la Culture, Rima Abdul-Malak a salué quant à elle, « les enjeux et les actions portés par cette convention en faveur de l’éducation artistique … ». D’où le grand appui qu’on attend de ce partenariat avec l’Institut Français de Tunisie et l’ambassade de France.
La formation aura pour objectif d’apporter à chaque étudiant parisien et tunisien participant aux différentes sessions, une expérience d’apprentissage unique et de convergence artistique. On leur proposera chaque année jusqu’à 5 sessions pédagogiques d’excellence, chacune d’une durée d’une semaine et réparties du Nord au Sud de la Tunisie, entre le 15 septembre et le 15 juin.
Notre mission a déclaré Laurent Jost, est de tendre la main aux jeunes, sans aucune distinction sociale ; ceux qui n’ont jamais touché à un instrument musical par manque de moyens, d’opportunités ou d’occasions. Il nous a fait part de sa petite enquête menée à Djerba lors du dernier Sommet de la Francophonie, dans les bas fonds de l’île où les jeunes sont livrés à eux-mêmes …Pourtant, ils ne manquent pas de talent. Le directeur musical de la Fondation Hasdrubal nous a fait savoir qu’on n’a pas exclu de rencontrer ces jeunes sur leurs lieux et qu’ils seront accueillis durant les séances de cours donnés par Zièd Zouari.
Il est à noter aussi, que le 26 novembre 2022, il ya eu la signature d’une convention de partenariat entre l’ISAMM et la Fondation Hasdrubal dans la mesure où les étudiants, doctorants et chercheurs vont puiser dans la collection privée d’Hasdrubal pour digitaliser les œuvres et s’en servir pour leurs travaux.
« Wedaa » et les Toiles musicales…
Parmi les initiatives de la Fondation Hasdrubal pour la Culture et les Arts, celle d’avoir offert (février 2002), une résidence artistique à l’ensemble des artistes réunis pour la naissance d’un spectacle musical empreint de diverses inspirations et de charge émotionnelle. Il s’intitule « Wedaa », avec la puissante voix d’Aida Niati et Zièd Zouari au violon. Y participent trente cinq artistes de 5 nationalités, entre orchestre symphonique et vocalistes, dont 4 invités de l’orchestre philharmonique de Belgrade, et l’artiste batteur canadien, Karl Jannuska . Une création mêlant le symphonique et le jazz aux notes authentiques de nos régions tunisiennes.
Rappelons par ailleurs que le 24 septembre dernier, un spectacle insolite et de haute facture, mariant peinture, musique et poésie, a été donné à l’Hasdrubal Hall en présence de prestigieux concertistes internationaux. C’était, avouons le, une représentation spectaculaire rêvée par Ridha Amouri et réalisée par Laurent Jost, qui a nécessité de grands moyens techniques et plusieurs mois de conception afin de mettre en harmonie les musiques, occidentale et orientale, avec certaines toiles de maîtres choisies parmi la collection privée de l’Etablissement. Aux côtés des concertistes, nous parvenait la voix profonde du poète Hamma Hanachi avec son recueil « Elle » (Edition Contraste). Une suite à ce succès verra bientôt le jour avec l’acte 2 des « Toiles musicales », actuellement en cours d’écriture.
Tous ces projets sont amenés à évoluer jusqu’à atteindre l’excellence et le partage, car le mois de janvier 2023 nous réservera bien des surprises… Il y a quelques mois, c’était encore un rêve !