Six ans après le décès de Jeffrey Epstein, retrouvé mort en 2019 dans sa cellule de prison à New York après des accusations de trafic sexuel de mineures, l’affaire continue d’alimenter polémiques et rumeurs. Vendredi 18 juillet, Donald Trump a porté plainte pour diffamation contre le Wall Street Journal, son patron Rupert Murdoch et deux de ses journalistes.
Cela fait suite à la publication d’un article lui attribuant l’écriture, en 2003, d’une lettre salace adressée au financier et délinquant sexuel, Jeffrey Epstein. Donald Trump réclame au moins 10 milliards de dollars.
Confirmant cette plainte sur son réseau Truth Social, il a dénoncé un « ‘article’ mensonger, malveillant, diffamatoire et totalement FAKE NEWS, paru dans le ‘torchon’ inutile qu’est le Wall Street Journal« . Selon la plainte, consultée par l’AFP, les auteurs « ont inventé cette histoire pour ternir la réputation et l’intégrité du président Trump, et le présenter de manière trompeuse sous un jour mensonger ».
Une affaire politique
« Nous avons toute confiance dans la rigueur et l’exactitude de nos informations, et nous nous défendrons vigoureusement contre toute attaque en justice », a déclaré un porte-parole de Dow Jones, le groupe propriétaire du Wall Street Journal, dans un communiqué.
Dans le même temps, dans une tentative apparente de se disculper, le président américain a aussi demandé à sa ministre de la Justice, Pam Bondi, de demander la publication de tous les témoignages « pertinents » de la procédure concernant Jeffrey Epstein.
Le 7 juillet dernier, le ministère de la Justice et le FBI ont établi, dans un rapport commun, qu’il s’était bien suicidé et qu’il n’existait pas de preuve de l’existence d’une supposée liste secrète de clients de Jeffrey Epstein ou d’un chantage envers certaines personnalités. Ces annonces ont entraîné sur les réseaux sociaux un déferlement de messages furieux venant de la base trumpiste.