Contre toute attente, le Premier ministre socialiste sortant a remporté haut la main les élections législatives dimanche. Sa liste a décroché la majorité absolue, avec 117 députés (contre 110 précédemment) sur un total de 230 sièges à l’assemblée de la République, soit 41,7 % % des voix. Il renforce sa majorité et domine le parlement.
Le parti de centre droit PSD, mené par Rui Rio, l’ancien maire de Porto, n’a pas réussi à tenir ses promesses. Il reste loin derrière et obtient 29 % des voix et 76 sièges, selon les résultats provisoires. La nouvelle dynamique du centre droit signalée par les sondages s’est finalement évaporée dans les urnes. Quant au petit parti conservateur CDS, habituel allié du PSD, il sera absent du parlement. La seule formation de droite à tirer son épingle du jeu est le parti d’extrême droite Chega, en forte montée avec 7,2 % des voix. Il s’impose comme troisième force du parlement avec 12 députés, contre un seul jusque-là. Le petit parti centriste Initiative libérale gagne aussi du terrain avec 8 élus contre un seul. « Majorité de surprise absolue », titre ce lundi le quotidien Publico.
C’est la seconde fois que les socialistes décrochent la majorité du parlement depuis la révolution des œillets en 1974. La précédente avait été celle de José Socrates en 2005. S’il peut légitimement voir la vie en rose, Antonio Costa doit relever de nombreux défis, comme celui de relancer la natalité dans ce pays vieillissant, mais aussi convaincre la diaspora et surtout les jeunes de revenir au pays pour participer à son développement et redresser le niveau de vie de ceux qui, avec 700 € de salaire minimum, connaissent des fins de mois difficiles.