Depuis sa cellule, Issam Chebbi, secrétaire général du parti Al Joumhouri, a entamé ce vendredi 7 novembre 2025 une grève de la faim ouverte pour défendre, selon ses mots, « l’indépendance de la justice » et réclamer la libération de tous les détenus d’opinion en Tunisie.
Dans un message transmis par sa famille et son comité de défense, l’opposant politique affirme agir par conviction et non par désespoir : « Je préfère mourir debout pour mon droit et celui de mon peuple à la liberté et à la dignité ». Arrêté le 22 février 2023 dans le cadre de l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État », Issam Chebbi a été condamné à 18 ans de prison, une décision que sa défense considère comme purement politique.
Ses proches dénoncent également des conditions de détention inhumaines, marquées par l’insalubrité, le manque d’eau potable et les restrictions sur les visites. Ce n’est pas la première fois que l’ancien député recourt à la grève de la faim : il avait déjà mené plusieurs actions similaires, dont une collective en février 2024, pour protester contre ce qu’il décrit comme une dérive autoritaire du pouvoir.
