Réagissant à l’annonce du départ de Kilian Mbappé, Luis Enrique, arrivé au PSG à l’été 2023, surprenait la presse spécialisée en déclarant simplement : « c’est dommage, c’est un bon garçon et il marque beaucoup de buts. Mais nous serons une meilleure équipe l’an prochain, avec tous les joueurs qui défendent et qui jouent pour le collectif ». Il n’en démordait pas, affirmant plus tard que « si tout se passe bien, je suis convaincu qu’on aura une équipe bien meilleure que celle de cette année, j’en suis convaincu, tant en défense qu’en attaque, au milieu, sur la tactique, le physique ».
Sur le terrain, les résultats ne confirmaient pas les pronostics de l’entraîneur et des journalistes s’interrogeaient sur ses compétences. L’un d’eux écrivait : « On ne comprend rien à son onze. Peut-être qu’ici on va continuer à dire qu’on a un génie à la tête du club. Comment mettre de l’intensité avec des joueurs qui ne jouent même pas à leur poste » ?
Luis Enrique persistait et disait ; « J’aurais adoré continuer avec Mbappé, mais je préfère avoir quatre joueurs qui marquent 12 buts chacun plutôt qu’un seul qui en marque 40. »
Et le miracle arrivait, ou plutôt le travail payait : le PSG devenait un vrai collectif, une équipe et non plus une addition d’égos, d’individualités, certaine venues à Paris pour le salaire mirobolant plus que pour le football. Ils jouaient pour eux, non pour le groupe…
Au contraire, le collectif de Luis Enrique, sa vraie victoire, c’est de mettre sur la pelouse onze joueurs solidaires qui se battent et courent ensemble avec des attaquants qui défendent et des défenseurs qui marquent des buts.
En dépensant plus de 2 milliards d’euros en transferts depuis le rachat de 2011, le Qatar avait hissé le PSG au rang des grands clubs. Valorisé aujourd’hui à plus de 4 milliards, il arrive en septième position en Europe. Mais il manquait le succès sportif. Enrique et ses « gosses » comme Désiré Doué ou Senny Mayulu -19 ans- l’ont conquis hier soir à Munich.
Un sacre qui en appelle d’autres car l’équipe est jeune – 24, 25 ans de moyenne d’âge et montre un moral à toute épreuve.
Malheureusement, cette victoire parisienne est ternie par ce mal français qu’est la violence. La « fête » a tué deux personnes, fait plus de 200 blessés dont plus de 20 membres des forces de l’ordre. Un des jeunes manifestants confiait se venger de ce que leur fait subir la police dans les quartiers ! Des « barbares déplorait Retailleau.