Le juge d’instruction du tribunal de première instance de Sousse 2 a décidé à une heure tardive de la nuit de maintenir le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, en état de liberté, après l’avoir auditionné pendant de longues heures dans l’affaire d’Instalingo.
Dans une déclaration médiatique à l’issue de sa sortie du tribunal de Sousse, le président du parlement dissous a évoqué « un dossier falsifié, illusoire, et dénué de preuves », signalant que les avocats ont balayé toutes les accusations.
Il a pointé « des accusations fallacieuses qui nous font revenir à l’époque de Ben Ali et de Bourguiba », « la Tunisie de Kaïs Saïed est pire que celle de Ben Ali », a-t-il dit.
Rached Ghannouchi a plaidé pour un non-lieu dans ce dossier, car il est « vide et politisé ».
Le président d’Ennahdha a été acclamé à sa sortie du tribunal par ses sympathisants qui sont venus nombreux le soutenir.
Le parquet avait ouvert une enquête contre 27 personnes, parmi des dirigeants d’Ennahdha, des journalistes et hommes d’affaires dans l’affaire de la société Instalingo, de communication numérique et production de contenu.