Le cofondateur de l’association Reporters sans frontières (RSF), dont il est le secrétaire général de 1985 à 2008 et actuellement maire de Béziers aux tendances d’extrême-droite clairement affichées, fait son « mea-culpa » sur ses propos concernant les migrants en provenance de Syrie et d’Irak
Robert Ménard a en effet déclaré sur la chaine d’information LCI » « J’ai dit, écrit, publié à Béziers un certain nombre choses par exemple au moment des combats en Syrie, en Irak et l’arrivée des réfugiés chez nous que je regrette, que j’ai honte d’avoir dit et fait parce que moralement, ce n’était pas bien » .
Le soutien de la candidate d’extrême-droite Marine Le Pen ajoute « Il n’y a pas deux sortes de victimes. Il n’y a pas des Européens chrétiens qu’il faudrait défendre et des gens au Moyen-Orient, musulmans, qu’on aurait eu raison de ne pas accepter chez nous », « Cette attitude-là, c’est une faute, et je me l’applique. […] Je le dis pour nous, pour le courant de la droite, on a eu tort, j’ai eu tort », regrette le maire de Béziers, en ajoutant que « ce deux poids deux mesures n’est pas glorieux pour nous et pour moi ».
En pleine crise migratoire en Europe en 2015, Robert Ménard tenait pourtant un tout autre discours. Il considérait alors que sa commune n’avait « pas les moyens d’accueillir de nouvelles personnes, surtout si elles ont vocation à rester par la suite, puisque l’État ne fait pas appliquer la loi en reconduisant à la frontière ceux qui doivent l’être ». Il avait également affirmé vouloir refuser la scolarisation des enfants syriens, en dépit de la loi.