Quelle finale exceptionnelle ! Au bord du précipice à plusieurs reprises, Carlos Alcaraz a réussi à renverser le scénario du match face à Jannik Sinner et s’est finalement imposé en cinq sets (4-6, 6-7 [3-7], 6-4, 7-6 [7-3], 7-6 [10-2]), ce dimanche 8 juin.
Au terme de la finale la plus longue de l’histoire de Roland-Garros (5h29), le numéro 2 mondial a surclassé son rival et s’offre un doublé après son titre à Paris acquis l’année dernière. Il s’agit de son cinquième Grand Chelem.
Dès le premier jeu, le ton était donné : 12 minutes, 3 balles de break pour l’Espagnol, plus féroce que jamais, toutes sauvées par la défense intraitable de l’Italien. Alcaraz a finalement fait craquer son adversaire sur sa septième balle de break, pour mener 3-2 dans un premier set déjà haletant… avant de perdre aussitôt son service.
À réaction, Jannik Sinner a finalement remporté le premier set, avant de dérouler dans la deuxième manche, en menant 5-3. Porté par un court Philippe-Chatrier acquis à sa cause, l’Espagnol est revenu à hauteur, avant de s’écrouler de nouveau dans le tie-break.
Une remontada historique
C’est la première fois que les deux hommes s’affrontaient à ce niveau en Grand Chelem. Quelques semaines après la victoire sèche du Murcien au Masters 1.000 de Rome, ce dernier ne s’était jamais retrouvé mené deux sets à zéro dans une finale de Grand Chelem.
Il a donc haussé son niveau de jeu dans la troisième manche, en étant le premier à voler un set à Jannik Sinner dans cette édition de Roland-Garros. Alternant le chaud et le froid ce dimanche, Carlos Alcaraz a dû sauver trois balles de match et réaliser un tie-break parfait pour revenir à égalité et offrir un public parisien une cinquième manche que tout le monde attendait… sauf peut-être l’Italien.
Revenu de nulle part, l’Espagnol s’est envolé vers un doublé mémorable grâce à un super tie-break aussi historique que parfait. Il est inscrit sur les gradins du court Philippe-Chatrier que « la victoire appartient au plus opiniâtre » et cette finale le prouve plus que jamais. Si Paris se sentait orphelin de Rafael Nadal, la capitale a vite adopté Carlos Alcaraz. Et ça semble réciproque.