Le président russe Vladimir Poutine a apporté son “soutien” à son homologue vénézuélien Nicolas Maduro dans un échange téléphonique jeudi, après la saisie par les États-Unis d’un pétrolier au large du Venezuela.
Le dirigeant russe “a exprimé sa solidarité avec le peuple vénézuélien et a confirmé son soutien à la politique du gouvernement de Nicolas Maduro (…) dans un contexte de pressions extérieures croissantes”, a écrit le Kremlin dans un communiqué relatant cette conversation, sans mentionner directement les États-Unis.
Selon la présidence russe, les deux hommes ont en outre confirmé leur “engagement mutuel” dans la mise en œuvre de projets russo-vénézuéliens, notamment économiques, énergétiques et commerciaux.
M. Maduro, un fidèle allié de Vladimir Poutine, avait annoncé en mai un nouveau rapprochement entre Moscou et Caracas avec la signature d’un traité de coopération.
Escalade
Le gouvernement américain multiplie les mesures, économiques et militaires, pour accroître la pression sur le président socialiste vénézuélien. Donald Trump a affirmé que les jours de ce dernier étaient “comptés” dans un récent entretien avec le site en ligne Politico.
Donald Trump a annoncé mercredi que les États-Unis avaient saisi un “très grand” pétrolier au large du Venezuela, au moment où la tension entre Washington et Caracas est déjà très forte. “Nous venons tout juste de saisir un pétrolier au large du Venezuela, un grand pétrolier, très grand, le plus grand jamais saisi”, a affirmé le président américain.
En retour, le Venezuela a accusé mercredi les États-Unis d’un “vol éhonté”, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
“Acte criminel”
Le Venezuela “dénonce et condamne avec force ce qui constitue un vol éhonté et un acte de piraterie internationale, annoncé publiquement par le président des États-Unis, qui a avoué l’attaque d’un pétrolier dans la mer des Caraïbes”, selon le texte.
Caracas estime qu’avec cet “acte criminel”, le président américain Donald Trump montre que “son objectif a toujours été de s’emparer du pétrole vénézuélien sans verser la moindre contrepartie, laissant clairement entendre que la politique d’agression contre notre pays répond à un plan délibéré de spoliation de nos richesses énergétiques”.
Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été. Mais la saisie du pétrolier constitue une première dans cette crise, tandis que les hydrocarbures constituent la principale source de revenus du Venezuela.
