La bande de Gaza reçoit 4% de l’aide qui entrait dans le territoire assiégé avant l’attaque du Hamas début octobre, selon l’ONU, qui décrit une situation humanitaire catastrophique. Il manque notamment de l’eau, de la nourriture, des médicaments et de l’essence. Si un troisième convoi d’aide humanitaire est entré ce lundi dans la région, les bombardements israéliens se poursuivent et les besoins restent immenses.
Selon Jezerca Tigani, directrice des opérations chez Terre des hommes au Moyen-Orient, l’aide arrivée jusqu’à présent n’est pas suffisante pour les plus de 2 millions de Gazaouis. Avant l’attaque du Hamas, 100 camions entraient chaque jour dans Gaza, alors que seuls 20 véhicules sont arrivés sur le territoire samedi dernier, a-t-elle relevé dans l’émission Tout un monde. « S’il n’y a pas d’ouverture journalière de l’aide humanitaire, cela va être très difficile. Il faut maintenant aussi parler de cessez-le-feu. »
Le manque d’essence et d’électricité pose particulièrement problème, car il empêche le bon fonctionnement des hôpitaux et l’accès à l’eau. « La situation humanitaire à Gaza est la pire que l’on ait vue jusqu’à présent », a insisté Jezerca Tigani.
La directrice a souligné l’importance de faire pression sur la communauté internationale pour qu’une route d’acheminement humanitaire quotidien soit mise en place. « En ce moment, après deux semaines de guerre, même 100 camions ne sont pas suffisants », a-t-elle indiqué.
Pour Jezerca Tigani, l’aide envoyée le week-end dernier est purement symbolique: « Il s’agit uniquement d’un message pour dire que les Israéliens ont ouvert un passage et qu’il y a une aide humanitaire qui est entrée une fois ».