Ce mercredi 1er octobre, les États-Unis sont entrés en situation de « shutdown », soit l’expiration du budget du gouvernement, une première depuis 2018. Cela fait suite au non-accord au Congrès américain entre les républicains et les démocrates sur le budget. Ainsi, plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires vont être mis au chômage technique et de fortes perturbations sont attendues pour les usagers des services publics.
Les deux camps se renvoient la balle quant à ce blocage au Congrès. Selon Donald Trump, les démocrates « veulent tout fermer, (mais) nous ne le voulons pas ». « Beaucoup de bonnes choses peuvent ressortir des ‘shutdowns’, on peut se débarrasser de beaucoup de choses dont nous ne voulons pas, et ce seraient des choses démocrates », a lancé le président américain, qui fait allusion à son intention de profiter du gel de certaines administrations pour accentuer le limogeage de milliers de fonctionnaires fédéraux. De leur côté, les démocrates dénoncent le manque de volonté de négociation.
Le dernier remonte donc à 7 ans, déjà sous Donald Trump, lors de son premier mandat. La paralysie s’était étalée de décembre 2018 à janvier 2019, soit un record de 35 jours. En mars 2025 déjà, alors que planait le risque d’un « shutdown », dix sénateurs démocrates avaient alors voté à contrecoeur pour le texte des républicains, afin d’éviter la paralysie fédérale.
Les républicains proposent une extension du budget actuel jusqu’à fin novembre et insistent qu’aucune autre proposition n’est sur la table. De leur côté, les démocrates veulent obtenir le rétablissement de centaines de milliards de dollars en dépenses de santé pour les ménages des classes populaires, supprimés par l’administration Trump.
Tous les secteurs perturbés
Après l’échec d’un ultime vote au Sénat dans la soirée, Russell Vought, le directeur du Bureau du budget à la Maison Blanche, a donné la consigne aux administrations fédérales de « mettre en application leurs plans pour une fermeture ordonnée ». Ainsi, environ 750.000 fonctionnaires vont être mis quotidiennement au chômage technique.
Aussi, le trafic aérien pourrait être affecté, tandis que le versement de certaines aides sociales devrait être fortement perturbé. Les parcs nationaux seront également privés des « rangers » chargés d’en assurer le maintien.
Du côté économique, selon les calculs des analystes de la compagnie d’assurance Nationwide, chaque semaine de paralysie pourrait réduire la croissance annuelle du PIB américain de 0,2 point de pourcentage.