L’Égypte accueille ce samedi des dirigeants et représentants de pays arabes et occidentaux pour un «Sommet pour la paix», au 15e jour de guerre entre Israël et le Hamas.
Le patron de l’ONU Antonio Guterres, qui était vendredi à Rafah, le poste-frontière entre l’Égypte et Gaza, est présent, ainsi que les dirigeants européens Charles Michel et Josep Borrell. Le roi de Jordanie Abdallah II et le président de l’Autorité palestinien Mahmoud Abbas, et des chefs de diplomatie, notamment de France, de Grande-Bretagne et d’Allemagne devraient également participer au sommet. La Tunisie et l’Algérie ont refusé d’y participer.
Lors de l’ouverture, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré qu’il avait invité les dirigeants de Turquie, de Jordanie, du Qatar et le président palestinien Mahmoud Abbas, pour s’entendre sur une feuille de route pour mettre fin à la catastrophe humanitaire dans la bande de Gaza et pour relancer la voie de la paix entre Israël et les Palestiniens. Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré de son côté : «nous ne partirons pas, nous resterons sur nos terres» lors de son discours d’ouverture au Sommet de la paix du Caire samedi.

Jusqu’à l’heure, la question humanitaire, centrale pour ce sommet, a été abordé par le Chef de l’ONU. « il faut agir maintenant pour mettre fin au cauchemar« , a plaidé Antonio Guterres, réclamant un «cessez-le-feu humanitaire» au 15e jour de la guerre entre Israël et le Hamas au pouvoir à Gaza.
«Les Gazaouis ont besoin de beaucoup plus, un acheminement massif d’aide est nécessaire» a ajouté le secrétaire général des Nations unies, alors que seuls 20 camions sont passés de l’Égypte vers Gaza assiégée et pilonnée par Israël samedi matin, un chiffre totalement insuffisant pour l’ONU qui veut 100 camions par jour pour les 2,4 millions de Gazaouis privés de tout.
Le roi Abdallah II de Jordanie, a quant à lui, exprimé un ressentie du monde arabe lors de son intervention «le message que le monde arabe entend est très clair : la vie des Palestiniens compte moins que celle des Israéliens», et a ajouté que «l’application du droit international est facultative et les droits de l’homme ont des limites. Ils s’arrêtent aux frontières, aux races et aux religions».
Enfin, Al-Sissi, a clamé haut et fort que «l’Egypte affirme et réitère son refus catégorique du déplacement forcé des Palestiniens et de leur exode vers les territoires égyptiens du Sinaï». « Cela ne représente rien de plus qu’une liquidation définitive de la question palestinienne, la fin du rêve d’un Etat palestinien indépendant, et l’anéantissement de la lutte du peuple palestinien ainsi que du peuple arabe et islamique« , a-t-il expliqué.