Arrivé vendredi au Soudan du Sud afin de promouvoir la paix et la réconciliation dans le plus jeune pays du monde, déchiré par la guerre civile et l’extrême pauvreté, le pape François a appelé les dirigeants de l’État à un « nouveau sursaut » pour la paix.
« Assez de sang versé ! »: le pape François a appelé, vendredi 3 février, les dirigeants du Soudan du Sud à un « nouveau sursaut » pour la paix, au premier jour de sa visite dans ce pays déchiré par les luttes de pouvoir et l’extrême pauvreté.
« Les générations futures honoreront ou effaceront la mémoire de vos noms en fonction de ce que vous faites maintenant », a-t-il déclaré lors de son premier discours devant les autorités et le corps diplomatique à Juba.
« Assez de sang versé, assez de conflits, assez de violences et d’accusations réciproques sur ceux qui les commettent, assez d’abandonner le peuple assoiffé de paix. Assez de destructions, c’est l’heure de la construction ! », a-t-il lancé. Il est temps de dire “assez”, sans “si” et sans “mais” » Un ton d’une inhabituelle franchise, parfaitement assumé par le pape argentin, qui s’est lui-même personnellement investi dans un processus de paix qui n’a jamais fonctionné. « Je sais que certaines de mes expressions peuvent avoir été franches et directes », dit-il un peu plus tard, pour conclure son discours.
Le pape est accompagné de l’archevêque de Cantorbery, le docteur Justin Welby, et du modérateur général de l’Église d’Écosse, Iain Greenshields. En sortant d’un entretien avec le président, François avait le visage fermé.