Les violences communautaires dans la province de Soueida, dans le sud de la Syrie, ont fait plus de 350 morts depuis dimanche 13 juillet, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
D’après cette instance, 189 soldats et membres des forces de sécurité ont péri dans les combats, et 15 autres dans des frappes israéliennes en soutien à la communauté druze. Un total de 79 combattants druzes et 18 combattants bédouins ont également été tués, ainsi que 55 civils, dont 27 ont été victimes d' »exécutions sommaires par les membres des ministères de la Défense et de l’Intérieur ».
Les affrontements entre des tribus bédouines sunnites et des combattants druzes, ont éclaté dimanche dans la province de Soueida après l’enlèvement d’un marchand de légumes druze. Les forces gouvernementales syriennes se sont déployées, mardi 15 juillet, dans la ville de Soueida, jusque-là tenue par des combattants druzes. Selon l’OSDH et des témoins, elles ont combattu aux côtés des tribus bédouines et exécuté des civils.
Israël a mené plusieurs frappes
Mercredi 16 juillet, le ministère syrien de l’Intérieur a annoncé un accord prévoyant « un arrêt total et immédiat de toutes les opérations militaires« , et la présidence syrienne s’est engagée à « punir » les auteurs d’exactions.
Le ministère de la Défense a pour sa part fait savoir, dans un communiqué, que ses forces avaient « commencé à se retirer de la ville de Soueida en application des termes d’un accord conclu après la fin des opérations de ratissage contre les groupes hors-la-loi« . Il n’a pas fait mention du retrait d’autres forces relevant du pouvoir déployées dans la ville.
Israël, , a mené, mercredi, des frappes sur le quartier général de l’armée à Damas et sur une « cible militaire » dans la zone du palais présidentiel. Les autorités syriennes ont fait état de trois morts.
Des bombardements ont aussi visé, près de Damas, « les environs de l’aéroport militaire de Mazzé », selon les autorités syriennes. D’autres ont ciblé notamment Soueida et l’autoroute Damas-Deraa, d’après l’agence Sana. Israël affirme qu’il ne permettra pas une présence militaire du pouvoir islamiste syrien dans le sud de la Syrie, près de sa frontière.