Les services compétents du commissariat régional de l’Agriculture de Tataouine ont été prévenus, vendredi dernier, de la mort de sept chameaux, à la délégation de Ben Mhira, ainsi que dans d’autres délégations de Rmeda et Sammar, ce qui a suscité la panique dans les milieux des éleveurs. D’autant que cette extinction de chameaux s’est produite, d’une manière subite, en un laps de temps court, ne dépassant pas les 15 minutes, selon des témoins oculaires présents sur les lieux.
La cheffe du département animalier à Tataouine, Dr Souhir Chawatt, a affirmé que les agents s’étaient rendus immédiatement sur les lieux des évènements, où des médecins vétérinaires ont procédé au diagnostic, ont pris les prélèvements nécessaires pour les soumettre à l’analyse en laboratoire.
Le Premier diagnostic a montré un état de putréfaction, et des cadavres ayant connu un gonflement rapide, a-t-elle fait savoir, dans une déclaration à la TAP.
Une autopsie a été effectuée, par la suite, révélant un état d’intoxication intestinale aigüe, selon les données préliminaires.
L’autopsie a révélé, également, que le régime alimentaire non équilibré des chameaux, pourrait être la cause principale des cas d’intoxication, a fortiori que la région souffre de sécheresse, ce qui a poussé les éleveurs à avoir recours à un autre régime alimentaire, n’ayant pas pris en compte les précautions nécessaires.
Dans l’attente des résultats d’analyses en laboratoire, qui vont montrer la raison principale de cette mort des camélidés, cet évènement reste objet d’investigation et de suivi, a-t-elle assuré.
Le propriétaire des chameaux, Cherif Moumen, a évoqué, quant à lui, dans une déclaration à la TAP, un événement tragique ; il a demandé aux autorités compétentes de révéler, rapidement et en urgence, cette maladie inconnue, de peur de son éventuelle propagation.
Il a, par ailleurs, déploré la situation difficile des éleveurs dans la région, en raison, notamment, du manque de l’alimentation pour bétail, et de la dégradation des conditions climatiques, réclamant une intervention urgente de l’Etat.