Quelque 300 écrivains francophones, dont deux Prix Nobel de littérature, Annie Ernaux et Jean-Marie Gustave Le Clézio, dénoncent dans une tribune parue mardi dans le journal Libération le « génocide » de la population à Gaza et demandent « un cessez-le-feu immédiat ».
« Tout comme il était urgent de qualifier les crimes commis contre des civils le 7 octobre 2023 de crimes de guerre et contre l’humanité, il faut aujourd’hui nommer le “génocide” », écrivent-ils. « Plus que jamais, exigeons que soient imposées des sanctions à l’Etat d’Israël, demandons un cessez-le-feu immédiat – qui garantisse la sécurité et la justice pour les Palestiniens, la libération des otages israéliens, celle des milliers de prisonniers palestiniens détenus arbitrairement dans les prisons israéliennes, et qui mette un terme, sans délai, à ce génocide », ajoutent-ils.
Hervé Le Tellier, Virginie Despentes, Jérôme Ferrari, Laurent Gaudé, Brigitte Giraud, Leïla Slimani, Lydie Salvayre, Mohamed Mbougar Sarr, Nancy Huston, Gaël Faye, Nicolas Mathieu, Hélène Dorion ou encore Eric Vuillard figurent parmi les signataires.
Le terme de « génocide », vivement récusé par Israël, divise les observateurs de cette guerre. Les accusations se multiplient, venant de l’ONU, de groupes de défense des droits humains et de pays de plus en plus nombreux.
Cette qualification « n’est pas un slogan », estiment les signataires de la tribune, qui refusent de « faire montre d’une empathie générale et sans objet, sans qualifier cette horreur, ni préciser de quoi il s’agit ».