Ces jours-ci, on voit toutes les facettes de la personnalité de Donald Trump : l’autoritaire, le dominant, le « taco » avec, bien sûr et toujours, ses obsessions, droits de douane, dollar et pétrole.
Mis à nouveau en cause dans le scandale Epstein avec la publication de trois courriers électroniques accusateurs, il réaffirme ne rien savoir et contre-attaque en ordonnant une enquête sur Bill Clinton car « Epstein était un démocrate, il est le problème des démocrates, pas le problème des républicains ».
Réagissant à la révélation d’une grosse faute éthique et déontologique de la BBC qui, avant l’élection présidentielle de 2024, a présenté un montage qui laissait penser que Trump a appelé explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington, il a déclaré, vendredi, qu’il allait poursuivre en justice la BBC pour un montant allant jusqu’à 5 milliards de dollars. L’avide président a doublé sa fortune depuis qu’il est à la Maison Blanche, la faisant passer de 4,4 milliards à 7,7, peut-être même 10 milliards selon le New York Times, un journal de « fake » contre lequel il a déjà porté plainte. Les conflits d’intérêts, Trump ne sait pas ce que ça veut dire …
Le Taco – « Trump Always Chickens Out », en français : Trump finit toujours pas se dégonfler. »- a dû reculer sur ses chers droits de douane sous la pression de sa base Maga qui en a marre de la hausse des prix. Il a annulé vendredi les droits de douane imposés sur des produits comme le café, le thé, les avocats, les tomates, les mangues, les bananes, les épices, les pignons de pin ou bien les pièces de bœuf. Le café avait augmenté de 19%. Et il promet à nouveau de reverser 2 000 dollars à chaque Américain, sauf aux plus hauts revenus. Un cadeau en récompense des « trillions de dollars » qu’il prétend avoir fait rentrer dans les caisses de l’État grâce à l’augmentation des droits de douane. Peu d’Américains y croient et les « tariffs » pourraient même être interdits bientôt par la Cour Suprême.
L’impulsif autoritaire dominant s’attaque depuis quelques semaines au régime de Maduro au Venezuela. Pas besoin de preuves, il est sûr que Maduro n’ est qu’un chef de cartel dirigeant un narco Etat. Pour lui faire entendre raison, il mobilise et déploie le plus imposant navire de guerre du monde, le porte-avions USS-Gerald-Ford escorté de trois destroyers eux-mêmes lourdement dotés en avions et missiles Tomahawk. Certes Maduro est guère fréquentable, mais que penser d’une telle force ? Trump ne montre-t-il pas qu’il est prêt à tout pour atteindre ses buts ?
Pas tout à fait le portrait du « faiseur de paix » qu’il se vante d’être.