Se dit-il tous les jours qu’il fait de la bonne télé ? Le monde est décontenancé par ce président américain en permanence dans le show qui peut changer d’avis d’une minute à l’autre. Pour beaucoup de ses concitoyens, il est pour le moins « weird », étrange. C’est le colistier de Kamala Harris, Tim Walz, qui a choisi ce qualificatif en août dernier pour dépeindre Donald Trump.
Ce n’était évidemment pas la première fois que l’on s’interrogeait sur la personnalité, le caractère du milliardaire-président à la recherche de la grandeur de l’Amérique et de la sienne. Récemment, dans une interview accordée au Guardian, Abigail Disney, l’héritière philanthrope de la célèbre firme, critique sans détours le président : « Trump est un héritier. Il ne l’admet jamais mais il n’aurait rien pu faire de tout cela sans héritage. Il a assimilé les leçons de l’héritage financier presque sans filtre. Enfant, il était violent, tyran et il en était récompensé, même tout petit. Plus il avait d’argent, plus il exhibait ses défauts et plus on lui disait qu’il était merveilleux ».
Des années plus tôt, en janvier 2018, le livre de Michael Wolff, Fire and Fury : Inside the Trump White House, décrivait toutes les bizarreries de Trump et affirmait : « c’est pire que ce que vous pouvez imaginer. Un idiot entouré de clowns ». Un collectif de psychiatres avaient déjà diagnostiqué que le 45-éme président était un « malade mental ».
Également en 2018, le documentaire Donald Trump est-il (vraiment) fou ? produit par le journaliste Victor Robert, regroupait de nombreux témoignages qui faisaient apparaître que Donald Trump était narcissique, paranoïaque, sadique et ignorant.
Aujourd’hui, on déclare que le président a appris de son premier mandat et qu’il est mieux entouré. Possible, mais pas sûr avec Elon Musk ou Peter Navarro, le « tsar des tarifs douaniers » qui s’appuie sur les travaux de l’économiste Ron Vara qui n’a jamais existé. Son anagramme, « une blague » dit-il…La question de savoir qui est vraiment cet homme qui passe sans cesse du coq à l’âne reste posée. Une minute, il révolutionne la mondialisation, la suivante, il libéralise le débit des douches au nom de ses « beaux cheveux ». Puis il frappe la Chine et, dans la foulée, présente sa «gold card», aussi surnommée «Trump card» -elle est à son effigie- qui donnera accès à des droits de visa privilégiés pour la modique somme de… 5 millions de dollars. «Je suis le premier acheteur», a plaisanté Donald Trump devant les journalistes. Les oligarques russes, pour la plupart sanctionnés par les États-Unis depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, pourront potentiellement postuler à ce programme. Trump en connaît certains qui sont « des gens très bien».