Un lauréat du Prix Nobel de la paix qui, au lendemain de sa désignation, autorise ses services à mener des opérations létales et clandestines dans un pays étranger, voire même à assassiner son président, cela aurait fait tâche ! Heureusement, il n’a pas eu cet honneur. Par contre, il reconnaît être pratiquement en guerre contre le Venezuela de Maduro.
Donald Trump n’a pas totalement confirmé l’information du New York Times, mais a admis avoir donné à la CIA l’autorisation d’agir et a précisé : « je pense que le Venezuela sait que ça commence à chauffer et je pense que c’est aussi le cas pour beaucoup d’autres pays ». Sans présenter la moindre preuve, le président américain accuse Maduro et les siens « Ils ont vidé leurs prisons sur le territoire des États-Unis, ils sont arrivés par la frontière, parce qu’on ouvrait la frontière à tout le monde. Ils ont autorisé des milliers et des milliers de prisonniers, des patients d’hôpitaux psychiatriques et d’asile de fous à venir se déverser aux États-Unis. Et on va les renvoyer». Il affirme également que le Venezuela est un pays de narcotrafiquants qui inonde les Etats-Unis de drogue. Sa marine a déjà détruit cinq bateaux supposés transporter des tonnes de stupéfiants. Elle a déployé au moins huit navires de combat dans les Caraïbes, ainsi qu’un sous-marin. Elle dispose également de près de 10 000 soldats dans la région.
En réponse, le très contesté Nicolas Maduro appelle à la paix mais mobilise son armée et ses partisans qu’il arme. Il dit « non au changement de régime qui nous rappelle tant les guerres éternelles ratées d’Afghanistan, d’Iran, d’Irak ».
Derrière cette dangereuse montée des tensions, il y a une forte odeur de pétrole. Le Vénézuéla dispose des plus importantes réserves mondiales que Trump aimerait bien s’approprier d’autant qu’elles profitent aujourd’hui aux alliés de Maduro, la Russie et la Chine.
Dans un autre domaine, Donald Trump dépasse aussi les bornes : poursuivant sa lutte contre les démocrates, il menace les villes qu’ils dirigent de les priver des matches de la coupe du monde de football l’an prochain car elles sont « dirigées par des extrémistes de gauche qui ne savent pas ce qu’ils font ». Sûr de lui, le maître du monde affirme que le président de la FIFA ferait ce qu’il lui demande. Gêné, Gianni Infantino n’ose pas lui dire que c’est impossible.
Obstiné dans sa détestation des démocrates, Trump envisage même de retirer les Jeux Olympiques de 2028 à Los Angeles !