Donald Trump a rencontré mercredi à Ryad le président syrien islamiste Ahmad al-Chareh après avoir annoncé une spectaculaire levée des sanctions contre Damas. La Syrie a salué un «tournant décisif».
L’entrevue, annoncée comme brève et informelle par Washington, a débuté peu avant une réunion du Conseil de coopération du Golfe (CCG), organisation de six pays de la région.
Selon la Maison Blanche, Donald Trump a «accepté de saluer» le nouveau chef de l’Etat syrien, arrivé au pouvoir en décembre à la tête d’une coalition de forces islamistes qui ont renversé Bachar al-Assad.
Les Accords d’Abraham
Donald Trump a demandé au président syrien par intérim Ahmad al-Chareh de «rejoindre les accords d’Abraham», c’est-à-dire de normaliser la relation avec Israël, d’après un compte rendu publié par la Maison-Blanche après une entrevue d’une trentaine de minutes à Ryad.
Le président américain a «encouragé (le dirigeant) à faire du bon boulot pour le peuple syrien» et lui a fait plusieurs autres demandes, en particulier celle de «prendre la responsabilité des centres de détention» où se trouvent des membres du groupe Etat islamique dans le nord-est de la Syrie, selon la même source.
Donald Trump a également demandé à son homologue d’expulser «les terroristes palestiniens» présents en Syrie.
L’Américain a annoncé mardi qu’il allait «ordonner l’arrêt des sanctions contre la Syrie», qui pèsent lourdement sur l’économie du pays, exsangue après 14 années de guerre civile. Le pays fait l’objet de sanctions internationales depuis 1979, mais elles ont été renforcées après la répression par le pouvoir de Bachar al-Assad de manifestations prodémocratie en 2011.