« La Russie est prête à des négociations sans aucune condition préalable (….). Nous proposons de commencer dès jeudi prochain, le 15 mai, à Istanbul« , a déclaré Vladimir Poutine dans une déclaration à la presse au Kremlin, ce dimanche 11 mai. Le président russe a préciser qu’il s’entretiendrait dans les heures qui viennent avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Cette déclaration intervient quelques heures après que Kremlin ait prévenu qu’il était « inutile » de « faire pression sur Moscou », alors que les alliés occidentaux de l’Ukraine, présents lors d’un sommet exceptionnel à Kiev samedi 10 mai, lui ont adressé un ultimatum pour accepter un cessez-le-feu de 30 jours.
Vladimir Poutine a ajouté que ces discussions devraient porter sur « les causes profondes du conflit » en cours depuis le 24 février 2022. Par ailleurs, le président russe « n’a pas exclu » qu’elles puissent permettre d’instaurer « un nouveau cessez-le-feu ».
Avant d’émettre cette proposition de négociations directes avec l’Ukraine, Vladimir Poutine en a profité pour accuser les dirigeants ukrainiens d’avoir « saboté les tentatives de trêves », proposées par Moscou. Il a notamment évoqué la trêve de trois jours, ordonnée unilatéralement par la Russie, du 7 au 10 mai, à l’occasion des célébrations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. L’Ukraine n’a pas fait état de frappes de missiles russes de longue portée sur ses villes pendant cette trêve mais elle a accusé la Russie de centaines de violations sur la ligne de front.