Le Haut Conseil d’État libyen (HCE), instance faisant office de Sénat, a proposé mercredi 8 décembre de reporter au mois de février l’élection présidentielle prévue le 24 décembre, en raison de désaccords persistants entre camps rivaux.
«Le processus politique tout entier risque d’être sapé» en cas de tenue de la présidentielle à la date prévue, en raison des «tensions, de la méfiance entre les parties et des ingérences étrangères», a déclaré Omar Boshah, le premier vice-président du HCE, au cours d’une conférence de presse à Tripoli. Si l’élection se tient bien le 24 décembre, «les résultats ne seraient pas acceptés», a-t-il martelé.
La chambre haute du Parlement, installé à Tripoli, propose ainsi d’organiser la présidentielle en février, «en même temps que les législatives». Selon l’initiative du HCE, «la première mission du nouveau Parlement serait la rédaction d’une Constitution», dont le pays d’Afrique du nord ne dispose plus depuis sa suppression par l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 1969.
Le HCE, qu’une intense rivalité l’oppose à la chambre des représentants basée à Tobrouk (est), propose aussi «la tenue d’élections présidentielles sous forme de listes, chaque liste étant composée de quatre noms : le président du conseil présidentiel, ses deux adjoints et un premier ministre».