La Société Tunisienne de l’Électricité et du Gaz (STEG) tire la sonnette d’alarme. À la fin du mois d’avril 2025, sa dette globale a atteint 3,8 milliards de dinars, dont 54 % sont dus par le secteur privé et 46 % par des institutions et entreprises publiques, selon les chiffres communiqués ce mardi par Fethi Khallafoui, directeur du recouvrement à la STEG.
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, M. Khallafoui a précisé que les impayés des abonnés s’élèvent à eux seuls à 700 millions de dinars. Une situation jugée critique, qui menace la viabilité financière de l’entreprise publique, appelée à assurer un service essentiel à plus de 4,5 millions de clients à travers le pays.
Pour faire face à cette situation, la STEG a mis en place, depuis février dernier, un dispositif de rééchelonnement et de paiement échelonné des factures, destiné à soulager une partie de sa clientèle. Cette opération se poursuivra jusqu’au 30 juin. « L’objectif n’est pas de couper l’électricité, mais d’encourager nos clients à respecter leurs engagements », a insisté Fethi Khallafoui, rappelant que plus de la moitié des abonnés ont déjà profité de ces mesures de facilitation.
Des concertations sont également en cours avec les grandes entreprises et les unités industrielles en vue de trouver des solutions adaptées à leur situation. La STEG mise désormais sur une prise de conscience collective – citoyens comme institutions – pour rationaliser la consommation énergétique et limiter l’aggravation des dettes.