Riyad, capitale de l’Arabie saoudite, accueillera de 2024 à 2026 le Masters WTA, tournoi regroupant les huit meilleures joueuses de la saison, a annoncé jeudi 4 avril l’instance qui gère le circuit professionnel féminin de tennis.
« Le choix de Riyad pour accueillir le Masters WTA s’appuie sur une présence de plus de 20 ans de la WTA au Moyen Orient », indique l’instance dans un communiqué publié jeudi 4 avril. Déjà envisagée l’an dernier, l’organisation des Masters féminins en Arabie saoudite avait provoqué de nombreuses critiques, notamment liées aux droits des femmes dans le royaume conservateur.
La présidente de la Fédération saoudienne de tennis Arij Mutabagani, première femme élue à la tête d’une fédération sportive saoudienne, s’est voulue rassurante sur ce point : « accueillir le Masters WTA est d’une immense importance pour l’avenir du tennis en Arabie saoudite et le développement du sport en général. »
« Notre pays avance. Beaucoup a déjà été fait et de nombreuses avancées historiques y ont été faites par les femmes dans tous les secteurs ces dernières années, le sport étant un moteur de progrès dans l’ensemble de notre société », a assuré Arij Mutabagani dans le communiqué. « Accueillir les meilleures joueuses mondiales à Riyad ne peut qu’accélérer notre transformation et contribuer au développement du tennis », affirme-t-elle.
De façon plus prosaïque, l’accord entre la WTA et l’Arabie saoudite aura un gros impact financier : l’édition 2024 du Masters offrira une bourse globale de 15,25 millions de dollars « avec des augmentations supplémentaires en 2025 et 2026 », selon le communiqué. La puissante monarchie du Golfe riche de son pétrole, souvent montrée du doigt pour ses violations des droits humains et son bilan environnemental, investit des milliards de dollars dans le sport mondial (golf, football, boxe, rallye, F1…).